Description de l’artiste
Dans le cadre d’une résidence d’artiste, 30 élèves de BT arts appliqués du Lycée des Métiers de la Céramique de Longchamp ont travaillé depuis décembre 2015 jusqu’en 2016 avec le céramiste plasticien Denis Castaing autour du pot horticole, l’enjeu étant de le réinventer en lui donnant une nouvelle dimension symbolique et fonctionnelle.
« Le décor et l’ornement sont depuis plusieurs années au cœur de ma pratique artistique, je m’interroge sur la relation corps/parure, la possibilité de motifs ambivalents, et le décorum comme outil disciplinaire. Je souhaite amener les élèves à se questionner sur l’utilisation du décor et de l’ornement dans l’art contemporain. Peut on déplacer les frontières entre art, artisanat, et tradition décorative? Orner c’est rendre beau par l’ajout de décor, peut on alors utiliser l’esthétique décorative pour véhiculer un propos sémantique ?
Le workshop pourra être une rencontre avec les élèves autour du thème du motif équivoque, ainsi que sur les notions d’esthétique et de sémantique. Il s’agira d’imaginer des motifs, des éléments décoratifs, de les construire à partir d’éléments, et références historiques et traditionnelles, de détournement d’objets, d’images, de texte, pour qu’il existe une double lecture de ce qui est donné à voir. »
« Mon travail aborde fréquemment les sujets liés à l’humain et au territoire d’un point de vue aussi bien ethnologique qu’existentiel. Je fais appel aux codes et aux mécanismes qui structurent et régissent la représentation de l’individu et son rapport au temps et à
l’espace. Ainsi la notion d’échelle a une grande importance au sein de mes propositions plastiques.
Ma production plastique s’articule autour des questions relatives à la sculpture et se décline sous forme d’installations souvent définies par l’échelle humaine. En effet, l’échelle du corps tient une place fondamentale dans la dimension physique et spatiale de mon travail. L’espace plan, le déploiement mural ou encore l’interaction qu’établit la relation du corps à l’objet, avec l’espace qui l’environne (intra et extra muros), sont autant de questionnements qui jalonnent ma démarche artistique et viennent définir ma pratique. »
Dans le cadre du label Excellence des Métiers d’Art, le lycée de la céramique à accueili une résidence d’artistes en partenariat avec le Consortium de Dijon fiancée par la DRAC. Paul Paillet et Mathieu Girard ont animé pour les élèves de 2nde et de Terminale BT un workshop intitulé Doom. Une aventure artistique sur le thème de la destruction au cœur de l’acte créateur.
Fossile futuriste, rosace moderne ou parodie de la forme pure ? « Le but d’un céramiste est de maîtriser des savoir-faire techniques permettant de réaliser une pièce « parfaite ». Moi, annonce Emma Perrochon, c’est dans ces guillemets que j’avais envie de poser des questions. » Lors de son année de post-diplôme, cette étudiante des Beaux-Arts s’est initiée à la céramique en autodidacte. Son approche artistique l’amène à s’interroger sur les gestes professionnels «puriste » du céramiste : qu’est-ce que la perfection formelle d’un objet ? Qu’est-ce qu’une œuvre achevée ? Des questions qu’elle essaie, à travers ses interventions, de faire émerger chez des novices en la matière.
N’hésitez pas à nous contacter pour toute information.
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